jeudi 17 juillet 2008

Jay, rédacteur en chef adjoint et directeur artistique de Gameweb.fr

C'est au tour de Georges "Jay" Grouard de se livrer à nous. Les habitués des écrits du grand manitou des éditos longs de 30 pages ne seront pas surpris par la taille de son auto-bio.
Je conseille aux autres de se munir de café, pop-corn, haribo (car c'est pour les grands et les petits), et de savourer ce texte écrit avec du coeur.


"Bonjour. Ca va ? Ce n’est pas parce que je dois rédiger une « bio », que je ne dois pas être poli.
L’idée qu’un jour, un lecteur réponde oralement « bof, pas trop bien et toi ? » me fascine.
Mais je ne me suis pas présenté. Alors voilà, je m’appelle Georges mais pour vous ce sera Jay, parce qu’on n’a pas élevé les cochons ensemble. D’ailleurs, ça tombe bien car je n’en ai jamais élevé.

Ma carrière a débuté alors que je ne connaissais pas encore le mot. Le jour où, pour la première fois, j’ai ouvert un livre. Ma mémoire étant défaillante, je ne pourrai préciser lequel mais une chose est sûre : il s’agissait d’un bouquin de mythologie. J’étais destiné. Prédestiné à devenir un grand archéologue. La vie a fait que non en fait.
Du coup, je me suis rabattu sur ma seconde passion : ce qui me faisait voyager en sus de mes livres et de mes rêves d’enfance. Ne cherchez pas plus loin, il s’agit du jeu vidéo et en particulier de tous ces jeux qui ont la manie de scotcher, de faire pleurer, de représenter un vivier d’émotion comme on en croise pas tous les jours. RPG, aventure, action ; pour résumé tout ce qui se dote d’un imaginaire, de personnages, d’une histoire…
Si ça vous parle alors on risque fortement de bien s’entendre. Si en plus, vous m’annoncez que vous êtes férus d’histoire, d’anciennes civilisations, de mythologie, de paranormal, de spiritualité… bref de tout ce qui fait la vie et que vous avez une passion secrète pour les grands univers à la Star Wars, alors on a toutes les chances de s’épouser un jour. Mais une à la fois, c’est dur à assumer sinon et les hommes sont proscrits.

Soyons un peu sérieux. Si j’avais vraiment été adapté à ce monde voire à ce système, je ne serais déjà plus parmi vous depuis longtemps : je serais Indiana Jones ou pilote de X-Wing. Hélas, je ne le suis pas. J’ai donc soigneusement évité les études afin de faire exactement l’inverse de ce que tout le monde fait.
J’intègre donc une rédaction de « neu(neu)x vidéo » comme dirait l’Autre (même si on ne sait toujours pas qui il est) en 1997. Là, je fais des pieds et des mains pour aboutir à mon objectif premier : infiltrer le milieu de la presse spécialisée pour en faire quelque chose de différent ou du moins – car je ne suis pas aussi prétentieux que ce que l’on prétend – une véritable alternative à la lecture d’articles sur le jeu vidéo. Ma deuxième passion oserais-je le rappeler.
Un style enlevé et fluide à défaut d’être très littéraire. Une proximité voire une complicité avec le lectorat. La création d’un personnage vulgaire, asocial, véritable « rock star frustrée » mais qui déchaînerait les foules par son style justement et son zèle inconditionné dès qu’il s’agit de partager quelque chose qu’il a considéré comme « ultime sa mère, BGE et j’en passe ».

Pendant ces années d’apprentissage de mon futur vrai métier, et comme je suis un infatigable travailleur et créateur, j’en profite pour donner naissance à mes enfants : Gameplay RPG, Anima, Otaku et d’autres produits dont je tairais le nom aujourd’hui pour éviter d’avoir un ulcère.
Ces progénitures représentent en quelque sorte chacune un tiers de la moitié de la moitié de ce que je voulais faire. Malheureusement, j’ai toujours eu la naïveté de penser que l’on travaillait pour le plaisir et le bonheur d’apprendre. Je m’étais trompé.
Je divorce avec ma société sept ans après de bons et loyaux services, quatre postes (rédacteur en chef, directeur artistique, directeur de la rédaction et surtout le plus cher de tous… scribouillard), neuf magazines créés, une vingtaine de produits contrôlés, une centaine de recrues rencontrées et formées par mes bons soins et quelques milliards d’heures de non-sommeil pour tenir les délais…

Orphelin ? Non car je préparais mon départ, bon filou que je suis, depuis des mois. Ce départ a un but qui, à l’époque, m’obsédait depuis plusieurs années : faire le premier magazine culturel qui aurait pour prisme le jeu vidéo. Le bonhomme s’appellera Background.
Pour le faire, je décide de proposer à un très cher ami, avec qui je travaille depuis quelques années déjà, JB de son prénom (même si on pourrait croire à un pseudo), de s’associer à votre humble serviteur pour donner vie au rêve… qui va rapidement se transformer en cauchemar. La presse papier, c’est pourri. Sachez-le.

Ceci dit, cette époque me permet non seulement de consolider des liens avec mon extraordinaire équipe (Fabos, Nikus, Flo, Aymeric, Damien, Nathan), de vivre des moments inoubliables de stress mais aussi de fou rire qui sentent mauvais (à 5 h du mat, cela est-il si étonnant). Une aventure humaine fantastique qui m’a permis de grandir.
C’est aussi à cette époque que je rencontre le Matmic. Car il n’y en a pas deux comme lui (d’où « le Matmic »). On parle de Nintendo, de Zelda, de Mario, de Metroid (parce que son métier de l’époque c’était de me faire croire que Nintendo était le plus grand éditeur de la planète, ce qu’il vient d’ailleurs de prouver avec cet E3… ahah (c’était uniquement pour la rime)) et puis on commence à parler d’autres choses. Plus intéressantes, plus profondes et on commence à entrevoir l’un chez l’autre de vraies qualités professionnelles mais aussi humaines.
Il se dit qu’après tout, je ne suis pas le grand con aux cheveux longs qui fait peur à tout le monde dans ce milieu par sa décontraction à dire « va te faire enculer », et je me dis que sa tête de rat cache peut être quelque chose. De fils en aiguilles (saluons Aria(ch)ne), on comprends qu’on a des choses à faire ensemble. L’idée d’un site germe. Je sais que c’est le projet de sa vie, pas le mien (c’est autrement plus ouf ahaha mais vous croyez quoi).
Comme je suis allergique au repos, j’ai lancé une autre boite – car mon Phoenix est en train de mourir. Je comprends que je ne serais plus le leader que j’étais lorsque je fusse jeune (même si je n’ai pas encore 27 et que je vais mourir à 33). Matmic sera donc le rédacteur en chef de Gameweb.fr.

Titre que l’on trouve chacun de notre côté après d’interminables discussions où on a fait croire qu’on bossait alors qu’en fait on parlait de politique, d’environnement, de la vie en général.

Aujourd’hui, là, tout de suite, maintenant, c’est bientôt l’heure de lever le voile sur un nouveau théâtre. Un petit théâtre de quartier animé par des gens avec un coeur, compétents et amoureux de leur tâche. Il y a encore des poutres mal peintes, des pépés mal fagotées, quelques rideaux mal défraichis, des planches qui craquent et les costumes sont peut être en papier mais tout a été fait avec cœur et désintéressement. Le régisseur a la moustache des grands jours. Le chef opérateur est sur les rotules. Le DA, lui, fait des grands moulinets avec ses bras pour signifier qu’il est heureux.

Car le théâtre du coin de la rue Chance appelé Gameweb.fr est peut être encore une petite bicoque mais elle gagne à être connue. Nous comptons sur vous tous pour venir apprécier cet esprit artisanal, applaudir nos artistes de la plume et le faire savoir autour de vous.

Qui sait peut être qu’un jour, Gavroche et gamins deviendront grands. Vos encouragements n’ont pas de prix, que la couleur des sourires et des larmes. "

mercredi 16 juillet 2008

Mathieu Micout, rédacteur en chef de Gameweb.fr

Mûs par la volonté de vous informer au mieux, on a pu approcher en toute aisance les créateurs du site Gameweb.fr, et leur demander à chacun de nous écrire une petite autobiographie pour se présenter aux lecteurs. On commence avec celle de Mathieu Micout, et on continuera les jours suivants avec Jay et Jean-Baptiste Beauchamp.


"Bonjour, je m’appelle Mathieu Micout, j’ai 33 ans et je vis à Paris. Voici un petit condensé de ma vie professionnelle qui m’a amené aujourd’hui à co-créer Gameweb.fr.
Comme beaucoup d’entre nous et vous, je commence à m’intéresser au jeu vidéo dès le plus jeune âge, dans les années 80 donc. Après des études plutôt orientées vers le commerce, cherchant quelque peu ma voie, c’est comme vendeur pour une enseigne spécialisée bien connue que je décroche mon premier job dans le jeu vidéo, en 1997.

Puis je suis embauché en 1999 comme beta-testeur sur le jeu Darkstone (PC) chez Delphine Software, célèbre développeur français de jeux vidéo, aujourd’hui fermé. La fin de la même année, je deviens rédacteur sur le site spécialisé Overgame.com, à l’époque l’un des trois sites les plus consultés sur le web francophone.
C’est là que je fais mes premières armes de journaliste en commençant modestement par la rubrique astuces puis rapidement au sein de toutes les rubriques. Tests de jeux, salons à l’étranger, voyages de presse, je passe trois années fantastiques qui me donneront le goût de ce métier auquel je ne me destinais pas spécialement au départ.

Année 2002, crise de l’Internet, licenciement et début d’une période de transition faite de piges (Playmag, VSD, Gameone.net…) et de doutes. Après avoir été vendeur, beta-testeur et journaliste, remise en selle en 2005 dans un nouveau métier, mais toujours dans le jeu vidéo, le seul secteur dans lequel j’ai vraiment travaillé finalement.
Je suis embauché comme attaché de presse pour le compte de Nintendo. Deux années elles aussi très enrichissantes, qui me permettent de découvrir plus encore l’envers du décor. Mais le contact permanent avec les journalistes me rappelle au bon souvenir des années passées et un projet de site s’immisce progressivement dans mon esprit.

La rencontre avec Jay puis plus tard JB sera finalement le déclencheur qui me fera franchir le pas et quitter mon boulot en 2007. Une aventure à l’avenir inconnu, mais tellement motivante qu’elle vaut bien la peine de prendre quelques risques. La suite de l’histoire s’ouvre maintenant et il me tarde de revenir au contact des lecteurs…"

lundi 14 juillet 2008

La Genèse

« Par deux fois vous vous êtes aventurés dans un lieu au cours de votre quête. Il est temps d’y faire une escale supplémentaire, et d’y chercher la sixième clef. La logique vous guidera. »

Gameweb est un projet né de la connivence entre Mathieu « MatMic » Micout, et Georges « Jay » Grouard.

Ils se sont rencontrés pour la première fois en septembre 2005, mais ce n’est qu’un an plus tard qu’ils évoquent pour la première fois l’idée d’un site sur les jeux vidéo, après de multiples discussions lors de déjeuners. MatMic laissait mûrir cette idée en lui depuis de nombreuses années déjà, et Jay envisageait alors la possibilité d’exploiter d’autre voies que la presse papier.

Entre décembre 2006 et janvier 2007, l’idée a grandement germé dans l’esprit de MatMic, et s’est transformée en une mise sur papier d’une première ébauche de structure du site. Mathieu était frustré par son travail d’attaché de presse, et il voyait dans ce projet une promesse d’avenir.
Mû par ce désir de faire bouger les choses, il rencontre Jean-Baptiste « JB » Beauchamp en février 2007, alors que ce dernier était l’associé de Jay dans l’aventure Phoenix Publishing. Pendant plusieurs semaines, MatMic leur livre sa vision du projet et ses idées fortes lors d’interminables discussions, et Jay et JB renchérissent en proposant aussi des concepts. L’association à trois commence à se tisser, la répartition des tâches et des postes s’effectue, et c’est en mars 2007 que la décision de mener à terme le projet est prise. MatMic sera rédacteur en chef, Jay rédacteur en chef adjoint et directeur artistique, et JB s’occupera du développement technique du site.

C’est au cours du même mois que Jay et MatMic trouvent chacun de leur côté ce que sera le nom du site : Gameweb.fr. Une conjonction d’idée qui fait de cette nomination une évidence. Avril 2007 marque la fin du magazine Background et de l’aventure Phoenix Publishing, et MatMic réfléchit en parallèle aux diverses rubriques du site.
En mai 2007, JB et Jay le rejoignent, le premier entame le développement technique de Gameweb, tandis que le second réalise les premières ébauches de direction artistique, et détermine avec MatMic ce que seront la ligne éditoriale, la structure du site, et le visuel.

En juin 2007, MatMic quitte son travail d’attaché de presse pour se consacrer pleinement à Gameweb, avec JB. Jay développe une activité en parallèle, mais les épaule dans la conception du site.
C’est en juillet 2007 que les premiers rédacteurs sont recrutés, et les premiers textes écrits. Le site prend forme petit à petit, et l’aventure Gameweb commence alors concrètement…

Et c'est après plus d'un an de gestation, couvé par une équipe composée de plus d'une vingtaine de personnes, que Gameweb va finalement voir le jour. Mais patience, ne brûlons pas les étapes. Ils en sont encore au sixième jour, et nous ne sommes pas sûr que le jour du repos soit de rigueur dans une telle aventure.
 
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